PR 29 - LE CHEMIN DE ST-JACQUES DE COMPOSTELLE

LE CHEMIN DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
PR N°29

Bienvenue sur les chemins de Saint Jacques en Pyrénées-Cerdagne. L’itinéraire traverse cette haute plaine d’altitude qu’est la Cerdagne. Cet îlot au milieu des montagnes constitue un lieu de passage et de vie depuis tout temps. La richesse et la diversité du patrimoine historique et culturel de Cerdagne surprennent généralement ceux qui le découvrent. La longue histoire de cette région et sa situation privilégiée sont probablement à l’origine de cette luxuriance patrimoniale.
Plus qu’un itinéraire des chemins de Saint Jacques de Compostelle, c’est une invitation à la découverte qui vous est proposé.

Départ: Col de la Perche, arrivée église de Rigolisa, Puigcerdà, Espagne

Ca vaut le détour 1ère partie : le dolmen de Pascarets :

Le dolmen des Pascarets fait partie des monuments mégalithiques des environs d'Eyne. Sa position géographique est intéressante : Il se trouve au centre d'un grand plat rocheux, à la vue parfaitement dégagée, surplombant légèrement le payage et plus précisément la rivière Eyne.
Le dolmen des Pascarets est caractéristique car il est plutôt régulier. Il s'agit d'un dolmen simple, formé d'une dalle horizontale (la "dalle de couverture") et de plusieurs verticales (les "orthostates"), définissant une cavité protégée ("la "chambre"). Cette chambre est assez petite. Ce qui est marquant ici c'est la régularité de la dalle, plutôt bien ronde, et sa lourdeur. Elle est très épaisse et on imagine les difficultés rencontrées pour la positionner sur les orthostates. Le dolmen est exclusivement en granit, une roche locale. Il n'y a plus aucune trace du tumulus qui devait y avoir à l'époque de son édification.
Il est difficile de dater ce dolmen avec précision, mais au vu de sa structure, de sa simplicité, il fait sans doute parti des édifications de la troisième période mégalithique, vers la fin du IIe millénaire avant JC.


Ca vaut le détour 2ème partie : Llivia

Llivia était fréquenté dès l’âge du fer. Son nom initial était Kerres (chaîne montagneuse) d’où découlera le mot Cerdagne. Au lieu-dit “Les Queres” ont été retrouvés des objets datés du néolithique. Vers 200 avant notre ère, les Romains édifièrent un “castrum” dans ce lieu stratégique. Les habitants reçurent même les droits civils des citoyens romains et la ville changera de nom pour finalement s’appeler Llívia.
Au VIIIe siècle, la cité est conquise par les musulmans. Ces derniers la rebaptiseront Medinet-el-bab, “la ville de la porte”. Une occupation de courte durée puisque 50 ans plus tard, Pépin le Bref reprend le contrôle de cette zone frontalière. Au XIIIe siècle, source d’enjeux diplomatiques, elle repasse dans les mains des rois de Majorque.
Aujourd’hui, hormis ses ruelles pittoresques en pente, ses maisons coiffées d’ardoises et les ruines de son château médiéval, le site attire essentiellement les sportifs et autres amateurs d’authenticité. Mais Llívia abrite également une autre curiosité : sa pharmacie, l’une des plus anciennes d’Europe. Datée du XVe siècle et aménagée en musée, elle renferme d’anciens instruments d’apothicaires et de nombreux ouvrages.

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